Un Fils Parfait
Editions : GRASSET
Nombre de pages : 235
Maxime, enfant unique d'Elise, a tout du fils parfait : brillantes études et carrière fulgurante ; c'est un mari aimant comme un père attentionné. Un jour, sa femme Daphné va découvrir la faille dans ce tableau idyllique. Le conflit est inévitable : il sera sans merci.
Jusqu'où une mère doit-elle aller pour protéger ses filles et faire valoir ses droits, alors que personne n'accepte de la croire ?
Inspiré d'une histoire vraie, Mathieu Menegaux nous livre ici le récit poignant du combat d'une mère contre la machine judiciaire.
Il y a quelques semaines, ma copine de la sphère Instagram Elodie m'a offert deux romans de Mathieu Menegaux, Je me suis tue et Un fils parfait.
Je me suis tue, a été un roman choc et coup de point, petit format, un concentré d'information pour un souffle coupé au point final. Et bien, une nouvelle fois avec Un fils parfait, j'ai eu ce sentiment qu'il y a pas besoin de faire 500 pages pour couper le souffle à un lecteur, lui donner les larmes aux yeux toutes les lignes et une multitude d'émotions à nous en faire perdre la tête.
Une nouvelle fois, l'auteur prend le risque d'écrire son roman sous la forme du "Je", la première personne. Un style qui me convient totalement, car je peux me mettre à la place du personnage dès les premiers mots. Ici, nous sommes Daphné et elle écrit sous forme de lettre, de cahier de vie pour sa belle mère Elise, elle lui narre sa tragédie, sa chute aux enfers. Elle ne cherche pas vraiment à justifier ses actes, mais simplement à faire comprendre les actes qui l'ont poussé à fuir Maxime son mari, fils d'Elise.
Un page turner, dans lequel nous rentrons dans l’aberrance de la machine judiciaire Française. Quand un mot ne signifie rien aux yeux des juges et des procureurs. Quand un acte tout à fait basique se retourne contre vous, alors que vous êtes là pour protéger vos enfants d'un monstre. Une machine infernale, destructrice et incompréhensible de nos lois.
Un final, qui nous fait chuter de cinq étages, on ne voit rien venir et en même temps tout prend son sens et on se dit, qu'aurions nous fait à sa place ?!
Un roman que je vous conseil de lire avec cette sensation d'être sous apnée continuellement jusqu'au point final. Cette sensation que rien n'est gagné, bien au contraire, la machine judiciaire est injuste et on en sort le coeur lourd. Car ce genre d'histoire n'arrive pas seulement à la télévision ou chez nos voisins. Il est si facile d'apparaître dans la section Faits Divers.